Historique

Historique

L’étymologie du mot montrouant nous ramène à l’époque gallo-romaine. Le terme de Mons Rotundus désignait la petite colline, à coté de la demeure actuelle, au sommet de laquelle fut construit la petite chapelle (début 19ème) que nous admirons encore aujourd’hui. Mons Rotundus veut dire le mont rond. Il est vrai que ce petit dôme planté de vignes, qui protège efficacement le château des vents froids du nord, est parfaitement circulaire. La francisation du nom donna Montronant et enfin Montrouant que l’on peut voir aussi écrit Montrouan.

Le site est très ancien. Dans une terre proche du château une pointe de flèche et quelques éclats de silex taillés furent trouvés lors d’un labour. Dans cette même terre des fragments de tuile et de poterie de l’époque romaine furent également mis à jour. D’autres tessons de céramique, nombreux, trouvés lors de la plantation des vignes qui entourent la petite chapelle furent datés des 10ème – 11ème siècle par le musée archéologique de Dijon. Le petit mont était alors couronné d’une tour de bois, à un ou deux étages, ceinturée d’une palissade de pieux de bois dressés. Les premiers château-forts !

Le premier seigneur connu fut Guyot-Grandjean qui fit l’acquisition du château de Montrouant en 1396. Les familles Grandjean vécurent longtemps à Montrouant mais furent remplacés au 17ème siècle, par le jeu des alliances et successions, par une famille Chevalier. Les Chevalier régnèrent sur Montrouant jusqu’en 1829. De vieux murs enterrés, des fondations anciennes encore visibles dans les caves, les plans du cadastre Napoléonien attestent que le château fût plusieurs fois modifié et reconstruit.

C’est la famille Perrin de Daron et de Cypierre qui succède aux Chevalier. Cette famille fait bâtir, entre 1840 et 1850, la demeure, telle que nous la voyons aujourd’hui. Le Blason des Perrin de Daron et de Cypierre trône au dessus de la porte d’entrée principale.

La partie centrale de la bâtisse ainsi que l’aile sud sont construites en lieu et place du château du 17ème siècle. La construction de l’aile nord, certainement prévue pour des raisons de symétrie, n’a pu être réalisée. On en ignore la ou les raisons, mais cette aile restante du 17ème nous aide à imaginer ce à quoi ressemblait la demeure de l’époque.

A la fin du 19ème siècle la propriété de Montrouant s’étendait encore sur plusieurs centaines d’hectares et comprenait 7 ou 8 fermes agricoles. Plusieurs propriétaires se sont succédés durant ces 100 dernières années. Certains , comme M. de Sermaize, ont étendu, restauré le domaine, d’autres, dans un but souvent spéculatif l’ont divisé et morcelé.

Aujourd’hui, Montrouant s’étend sur 25 hectares.